Céline de Philippe Muray
Aborder Louis-Ferdinand Céline représente un projet de vaste ampleur. Philippe Muray décide de se consacrer essentiellement à la question des Pamphlets – question contournée plus ou moins honnêtement par nombre de « critiques littéraires » qui préfèrent s'emmurer dans des problématiques stylistiques ou platement thématiques pour éviter cette excroissance de l'oeuvre. Philippe Muray appartient au cercle des admirateurs de Céline qui choisit de ne pas ignorer les Pamphlets car, se distinguant en cela de certaines opinions de la pensée automatique, il considère que les Pamphlets ne témoignent pas d'un moment d'errement de Céline vers la pensée politique d'extrême droite mais qu'ils sont au contraire emblématique de la pensée socialiste en tant qu'elle est rêve de déni de la radicale division de l'homme en lui-même et au monde, utopie d'unification de tous dans l'indifférenciation généralisée. Philippe Muray n'occulte pas les